Une drôle d'affiche qui m'a fait tiquer: "1 enfant sur 3 privés de vacances".
Autant je trouve super que des associations se remuent pour offrir à des jeunes défavorisés la chance de passer 4 jours à la grande motte, autant la notion de "priver" active mon bullshitometre.
A priori "priver" implique une sorte de "droit à" partir en vacances, ou une vision du monde idéalisée dans laquelle cela serait "normal". Dès lors, des enfants qui ne partent pas seraient "privés".
Bhé oui mais non... Car ces deux présupposés se basent tous deux sur des axiomatiques foireuses qui nient le principe de réalité...
En vérifiant la définition de "priver", l'on trouve bien l'acception "privé de dessert" qui décrit le fait d’empêcher un enfant d'arriver à ce qu'il désire
M'est d'avis que si l'on appelait "privé de sexe" les hommes qui reçoivent un "non" à de la drague de rue, on aurait un océan hurlant de féministes outrées.
Du problème de ne pas partir du réel pour dérouler son rêve/sa vision.
Plus c'est gros plus ça passe.
Encore une fois, bravo à ces bénévoles qui offrent ainsi des vacances à des jeunes, c'est super hein ! (sérieusement) Moins super l'hypnose publicitaire.
Non, un gamin n'est pas "privé" de vacances, il est juste pauvre.
Une version honnête aurait été d'assumer ses émotions, de mettre une image de gosse en bas d'une tour et d'assumer en disant "je suis révolté de voir cela, j'aspire à prendre soin de ces jeunes dont personne ne prend soin l'été, si cela fait sens pour vous, rejoignez nous."
Mais bon, on renoncerait à forcer le cerveau de ceux qui regardent.
Et ca, ca n'est pas encore dans les mœurs, pensez vous...
L'habitude de vivre dans des grandes fictions où tous vivent au dépend de tous comme dirait l'autre (au fait vous savez qui est cet "autre"? Si non, il y a des chances que vous ayez subit la propagande de l’éducation nationale)
Et bons congés à ceux qui profitent des ponts de mai