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  • Photo du rédacteurBascar

Appropriation culturelle

Hubris du rationnel plafonné.



Dans l'approche Traditionnelle, le propre du mariage c'est précisément de vivre, dans la matière, l’Altérité et l'Amour que cela implique.


L'humain qui suit sa pente sans être "réveillé" tends à n'aimer que lui-même ou ce qui lui ressemble.


C'est le tribalisme, inscrit au plus profond de notre système nerveux archaïque.



De nos jours, ce phénomène s'observe aisément via l'augmentation de la polarisation des opinions via les réseaux sociaux et les fameuses "bulles de filtre" des algorithmes qui surfent sur ces atavismes humains.



Ainsi, cette proposition d'incarnation de l'Amour, imité, puis cloné et enfin vidée de sa substance a de nombreuses reprises.


C'était le cas du "mariage pour tous", piloté par le G.O de France et point question ici du club Méditeranée.


L'on retrouvait sur ce sujet à l'époque, les bases attendue du logiciel gnostique :


Promotion de l'envie (si ces gens peuvent se marier et moi non, je dois pouvoir vivre ce que, eux, vivent)


Détournement et singerie des sacrements et symboles séculaires (comme le sont les croix renversées ou les messes noires).


Enfin, retour sur l'amour du meme, du semblable et abandon de l'élan vers l'Autre et son corolaire, le maintient de l'usage de nos structures cerebrales au niveau limbiques.


En effet, toute personne habitué à rencontré réellement une forme d'Alterité sait à quel point cela peut être parfois éprouvant et consommateur de glucose.


Cela est lié à l'activation puissante des lobes frontaux et au développement de la capacité d'empathie et de la théorie de l’esprit.


En clair, le fait de se demander de plus en plus souvent "comment autrui perçoit il la situation"?


Ici, l'on va encore plus loin que le "mariage pour tous" et de sa confusion entre "droits" et "capacité" typique d'un progressisme incapable de produire une axiomatique rigoureuse et abordant le monde via ses affects seuls.


L'on en est donc à la proposition d'un mariage "avec soi-meme", comble de l'auto-érotisme et d'un onanisme à peine voilé du moderne qui, tellement remplit de son illusion d'un "lui-meme", assumes quelque part de se vouer un culte et de faire preuve de dévotion à l'égard de sa personne.


Le pattern Luciferien arrive en effet ici à son terme.


La partie est alors déifiée, se prenant pour le Tout.


La coupure est actée, sanctifiée, pénétrant ainsi dans le subconscient du sujet par l'acte de ritualisation (Hypnose)



Alors bien sur, les plus gauches de l'audience trouveront le propos excessif, rétrograde voir pire : Freudien


Il n'en est rien.


D'autant que ce propos, à l'instar de tout autre propos, peut etre déconstruit.


Il est ainsi aisé de comprendre le besoin d'un socle commun, de droits égaux et d'égale reconnaissance afin de vivre "ensemble".


De créer un ensemble de représentation, permettant à chacun de se sentir vu, reconnu, accepté par le corps social.


Et, dans ce cadre, l'élargissement du mariage est un pas vers cette "inclusivité" de certains au sein de la société.



Au risque de me répéter lourdement, la fraternité, implique un Père commun.


Au moins au niveau symbolique.


Et un Père implique des tabous, des nexus, des interdits.



Si je me relie sans mal à l'intention de nombre des créateurs de cette nouvelle réalité moderne, désireux de se débarrasser des vieux carcans poussiéreux des superstitions passéistes, il me semble que l'édification d'une nouvelle norme sociétale "déconstruite" et "inclusive" ne constitue en fait qu'un déplacement de l'équilibre de Nash de la société et non une véritable résolution de la logique non sacrificielle.


Ainsi, l'on passe d'un point d'équilibre (ou l'on sacrifiait les sorcières, les gays et tout ce qui n'était pas en odeur de sainteté) à un autre ou l'on sacrifie l'histoire, la mémoire, les chrétiens et toute l'épistémologie analytico-Aristotélicienne.



Il me semble vain de rentrer dans un "débat" stérile afin de déterminer lequel de ces deux optimums serait "le meilleur".


Agir ainsi, c'est, de facto, recréer un conflit mimétique et vénérer à nouveau, meme de façon cryptique, Lucifer.



Pour autant, le cœur de l'approche Traditionnelle et du message mit en évidence par Girard est bien la non sacrificialité (et ce meme si, lui, n'a jamais trouvé le chemin de son vivant, mais ce géant a déblayé la voie pour nous autres, rendant apparent ce qui était "caché depuis la fondation du monde").


Aussi, me semble t'il loisible de tordre le coup à ces approches qui sacrifièrent au nom d'un enseignement dont ils avaient, dans leur cœur, perdu la trace.



Mais la non-sacrificialité n'est pas la mièvrerie, le laisser aller ou la non-violence.


Ce qui échappait, d'un certains point de vue du moins, à Girard (et ce essentiellement à cause de la structure de personnalité).


Ainsi, et pour paraphraser la rhétorique nauséabonde de nos politiques de ces dernières années, il convient ici de ne pas confondre le "sentiment d’être sacrifié" avec la logique sacrificielle.


L'enfant contenu par son Pere peut nourrir parfois le sentiment d’être nié.


Il aura se sentiment tant qu'il confondra son "petit moi" avec le "Soi"


Le but de cette contenance étant précisément de l'amener à cette résurrection, à cette "deuxième naissance" si douloureuse et si, d'un certain point de vue "inconfortable".


Et point question d'utiliser cette "pirouette" pour nier les sacrifices effectifs dont certains furent victimes.


Le réel est nuancé, bien évidemment.



Mais différencier cette "sensation" d’être sacrifié d'une véritable logique sacrificielle demande à y être dument formé.


Les termes sont très précis et le ressentit ne fait pas tout.



Cela constitue pour l'adepte un véritable labyrinthe dont son ignorance constitue les murs.


Le discernement constituant à cet égard une des premières qualités à acquérir.



Car en effet, rien ne ressemble plus à un sacrifice qu'une crucifixion.


Dans le vécu de l'individu en tous cas.


Il est même parfaitement normal au cœur du processus de se demander si "le père ne nous a pas abandonné".



Mais comme l'on voit l'arbre à ses fruits, un sacrifice ne fait que nourrir les forces d'une figure du Père toxique, cannibale et incestuelle...La ou la crucifixion permet, de facto, la résurrection.



Telle est la Bonne Nouvelle



Et ceci n'est PAS réductible à une théorie



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