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  • Photo du rédacteurBascar

A compétent, compétent et demi




Facepalm épistémologique.



Pour le grand public, c'est une bonne nouvelle : la ou nous avions potentiellement la confusion entre deux diagnostics, la technologie nous permet de trancher avec une efficacité de 80%.


Vivre le progrès et vive la science, youpi.


Ok, c'est un peu cher mais je le vaut bien (insérez ici une ambiance de pub "Loréal")



Bon, à présent, si l'on a encore deux ou trois neurones en état de marche et qu'on a dépassé le niveau de réflexion "licence" (cad le niveau ou l'on "gobe" des informations sans recul, esprit critique et conscience de l'épistémologie qui les sous-tendent), allons un peu plus loin.



L'on a dans le passé, sur base purement empirique, divisé les configurations du psychisme dissonante avec la socio-culture en catégories de sorte à faciliter leur prise en charge.


Ces quasi-objets dont la carte était, à l'époque, confondues avec le territoire, furent alors prit comme base pour l'élaboration d'une technologie permettant supposément de les mettre en évidence.



Tel le Baron de Münchhausen se sortant de l'étang avec son cheval en se tirant lui-meme par les cheveux, on a ensuite considéré l'élaboration de ces techniques comme la confirmation de la réalité scientifique des quasi-objets initiaux sans réaliser que ce phénomène avait plus à voir avec un biais de confirmation qu'avec une honnête méthode scientifique.



Et il n'est pas question ici de l'argument de certains puristes de la science "dure" consistant à ironiser sur la psychologie ou la sociologie dont la robustesse épistémique évoquerait d'avantage le ventre de Guy Carlier qu'un bloc de granit.



Non, je suis le premier à affirmer qu'il est possible de produire en psychologie des travaux d'une rigueur remarquable mais, pour ce faire, cela implique de se donner quelques moyens.


Et il est ici plus questions de formation que de financements, bien que l'un puisse contribuer à l'autre, évidemment.



Alors, bien sur, nous sommes souvent contraint de construire un édifice scientifique sur les sables mouvants de la socio-culture, ne serait ce que parce que la revue par les pairs implique un système de code et symbole commun permettant la triangulation (sans jeu de mot).


L'on pourrait etre en droit de légitimement se demander si un autre équilibre de Nash d'une versibilité comparable voir supérieur ne pourrait pas etre trouvé via une application de la méthode scientifique au sein d’espace de respiration non affectés par les découpages initiaux de la socio-culture, quitte à adopter ensuite des stratégies mixtes dans divers proportions par la suite.


Tout ceci se discute, se débat, s'envisage...Et rien ne dit qu'un accord général soit, sur ce sujet, un mode d’accès au réel préférable à son absence, la science n'étant pas affaire de "consensus mou"



Évidemment, vous ne trouverez jamais ces questionnements épistémiques sur des groupes de Zététiques, la plupart n'ayant même pas le niveau en épistémologie pour en saisir la portée ou l’intérêt.



Mais revenons a nos pathologies mentales supposées



L'on se gargarise donc de valider une hypothèse empirique avec un taux de "plus de 80%" (entendez 80,3% ou quelque chose du genre, sinon on annoncerait directement le chiffre le plus haut possible, marketing oblige).


Mais un tel taux est déja d'une faiblesse abyssale en science (et encore, je n'ai pas l'intervalle de confiance...)


Si j'osais je dirais que la P-vallue se D-vallue...



Mais l'on préféreras proposer de telles approches "rationnel plafonnées" avec une qualité dégueulasse que de reconnaitre que notre approche de la santé mentale a un demi siecle de retard, simplement parce que nombre de professionnels ne comprennent PAS l'épistémologie du dernier demi-siecle.


Cela entraine, pour cette raison et quantité d'autres, une forme de "panurgisme scientifique" et de pression sociale qui invite à une standardisation des recherches, des protocoles, des idées...



Alors que des que l'on s'autorise à sortir de ces ornières, il est aisé de trouver des merveilles.



Bien sur, il y aura du déchet...Beaucoup de déchet.


Mais il s'agit la du prix à payer pour faire de la recherche.


Mais la pression à la publication, l'envie de faire carrière et autres motivations limbiques créent des incentives à l'absence de prise de risque et au conformisme social.



Dans ma vidéo https://odysee.com/@Hypnomachie:8/TDI:d... je vous présentais les prodromes d'une refonte TOTALE du paradigme de l'identité et ce en m'appuyant sur les travaux de divers confrères.


Comme quoi l'approche individualiste et l'approche collective de la science ne sont PAS censées s'opposer mais, au contraire, évoluer main dans la main.



Cela demanderait pour cela que les tenants de l'approche collective reconnaissent la part de pulsion grégaire qui motivent leurs approches.


Ce que font tout ceux qui entreprennent une analyse/thérapie bien menée.


Autant dire peu de monde.



Quand aux individualistes, cela leur demande de lire et de prendre connaissance des travaux de leurs confrères, même dissonants.


Chose que je vois bien plus fréquemment.


Ne serait ce que parce qu'il est quasi-impossible pour un humain, même incroyablement doué, de se construire "seul" en prise directe avec le terrain.


Ce qui est savoureux lorsque l'on sait que le fait de passer par l'institution est souvent présenté comme un indicateur d'humilité (ce qui peut être le cas).



On est encore ici dans une confusion entre le fond et la forme, entre Un comportement qui adoube et valide et une attitude d’honnêteté intellectuelle. (qui a dit entre Sensation et Intuition?)


Comme si l'un impliquait l'autre...Ce qui relève de la pure superstition et n'est supporté, à ma connaissance, par aucune étude et constitue même un nexus pour toutes les universités ou j'ai tenté de proposer des recherches sur le sujet !



L'on nage ici en pleine récursivité épistémique avec les problèmes que cela implique.


Reconnaitre tout ceci pourrait être un bon début.



Et je n'aborde pas ici l'aspect non sacrificiel de la problématique !


Déjà refaire circuler un peu l'information et la communication semble constituer un prérequis absolument élémentaire avant d'aller au delà.



Tout ceci constitue un bon exemple de ce que j’appelais "ne même pas être perçu" dans la vidéo 74


Ce sont des points avec lesquels le système Universitaire n'est pas en "désaccord".


Ce sont des questionnements qui ne lui sont pas pensables.



Bascar 30.03.2024



Voir aussi



Panurgisme scientifique :



Nosologies psy :



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