top of page

Articles et billets

Rechercher
  • Photo du rédacteurBascar

Le patriarcat chez Disney

Copié/collé d'un article trouvé sur Fb : « Princesse = mince, belle, loyale, brave, courageuse et gentille. Méchante = grosse, laide, mauvaise, avide et égoïste. De l’écran à la réalité, ce sont aussi les associations que l'on apprend aux enfants à faire avec les personnes grosses. Et tout cela renforce chez les jeunes filles la croyance qu'il faut être mince pour être belle, pour être aimée et même pour être une bonne personne. Cela façonne les standards de beauté imposés aux petites filles dès leur plus jeune âge. C’est d’ailleurs ce qu’ont révélé les professeurs S. Hayes et S. Tantleff-Dunn. Ils ont mené une enquête en 2019 qui démontre que ce schéma a un impact sur la santé mentale des enfants. D’après cette étude, 1/3 des filles de moins de 6 ans ont peur de grossir. Lorsqu’on demande à ces dernières de choisir la "vraie princesse" parmi un éventail d’illustrations Disney, 60 % d’entre elles choisissent la plus mince. Cendrillon, Blanche-Neige, Pocahontas, Belle, Jasmine ou encore Ariel, pour ne citer que quelques-unes des héroïnes "typiquement belles" des films vénérés de Disney - toutes avec une "parfaite" silhouette en sablier. Et puis à l’inverse, il y a Ursula, la Reine de Cœur ou encore Madame Min - toutes méchantes et grosses. Honnêtement, ce contraste frappant démontre à lui seul pourquoi la grossophobie/fatphobie est endémique dans nos sociétés. Les choses changent et les schémas se réinventent depuis quelques années et j’espère que nous pourrons continuer à enseigner la diversité corporelle à notre génération d'enfants » Photo originale : @alexlight_ldn (Instagram) -------------------------------------------- Bande de demi-habiles (oui, je suis en forme ce soir...) Si les enfants et la socio-culture en général attribue généralement le caractère de la minceur aux princesses, ça n'est pas due à une volonté obscure d'ingénieurs sociaux vouant vouer aux gémonies toute porteuse de cellulite par principe. Cette vision manichéenne de la construction sociale stricte du stéréotype relève en fait de la pure prérationnalité et tombe sous le coup de ce que l'on appelle en psychologie le "syndrome du grand méchant monde", c'est un résidus de pensée animiste préférant attribuer une intention volontariste causale malveillante à un évènement (ma maison est emplie de cafard CAR le dieu des cafard m'en veut depuis que j'ai tué un de ces enfants il y a 5 ans). Plutôt que de reconnaitre les médiations et autres liens de cause à effet via l'usage de ses lobes frontaux (bhé oui, j'ai laissé deux carcasses de vaches mortes sur le pallier, maintenant ma maison est infestée). L'on attribue généralement des tailles fines et, d'une manière générale, un petit gabarit aux princesses car ce sont des attributs de la...juvénilités, le principe même d'une princesse étant qu'elle ne soit pas encore mariée/établie dans une fonction de pouvoir car un brin trop jeune pour cela. Ainsi il n'y a pas de rapport de cause/conséquence direct entre petite taille et princesse. Juste que les deux sont corrélés à un troisième facteur : la jeunesse et la fertilité... Et l'on pourrait d'ailleurs obtenir les mêmes résultats avec d'autres facteurs : oui les princesses ont souvent de grands yeux brillants, ça n'est pas oeiltorvophobe mais la encore, une caractéristique typiquement néoténique. De la même façon, les "méchantes", reines, sorcières, renvoient plus ou moins à l'archétype de la "mauvaise maman", offrant au jeune spectateur/trice une chance de s'y confronter par procuration et de leur délivrer le message salutaire qu'elles ne sont pas toutes puissantes (puisque battue à la fin). Ainsi leur embonpoint ( toujours relatif mais ici exprimé par rapport à la juvénilité de la princesse) est elle logique du point de vue strictement biologique : 99% des femmes prennent bien une dizaine de kilos entre leur 12 et leur 30 ans...je ne crois pas être subversif en affirmant de tels truismes De mon temps quand on voulait monter une idéologie bien crasseuse, on essayait au moins de la relier a quelques grands penseurs tels que Hegel ou Nietzsche... A présent, toute personne avec un niveau licence 2 en évopsy peut déjà réfuter leurs bêtises. Ce qui confirmes donc ce que plusieurs observateurs mettent en exergue : le niveau chute drastiquement. Remarquez, cela a la vertu de me faire passer pour un protagoniste cultivé. Comme quoi rien n'est jamais perdu pour tout le monde.

109 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page