Nous évoquions tout ceci dans la vidéo à propos des maladies mentales (que vous pouvez (re)voir ici)
D'autant que cette problématique n'est pas neuve... Jadis, la gestion de ce que l'on appelait les "insensés" et leur budgétisation posait problème. Aux XVIIème et XVIIIème siècle, déjà, les "fous" s’entassaient à Charenton, la Salpetriere ou à Bicetre. A l'époque, c'était d'ordinaire la famille qui payait entre 200 et 2 000 livres pour les soins et l'entretien. Les "insensés" peu fortuné étaient souvent réduit à dormir sur des paillasses dans le noir, parfois entravés pour peu que leur état préconisait de telles mesures...
C'est que la question du "fou", de "l'inadapté social" pose, au niveau biologique un sacré dilemme : si aider un être porteur de ses gènes est relativement inné chez l'homme, le faire de façon régulière (comme sous la forme d'une rente), réfléchie en sachant fort bien que celui ci ne donnera pas de descendance viable entraîne un intéressant conflit entre élan limbique et pondération corticale...
Les stoïciens avaient résolu le problème d'une façon un peu simpliste : l'homme était considéré comme responsable de ses affections. Nous retrouvons ici une forme de réaction de rat de Laborit face à une problématique qui nous dépasse.
Ici ce député suggère de passer par la voie étatique: cela règle le conflit interne mais en crée un nouveau pour des raisons déjà évoquées ici Et pour autant, lâcher les aliénés dans les rues comme le firent les tenants de l'antipsychiatrie pose encore d'autres questions.
Un sujet éminemment complexe qui renvoie au traitement des exclus d'un groupe social et donc à la logique sacrificielle qui la sous-tend ( que nous avons détaillé dans la vidéo Hypnose civilisationnelle : mythologie et éducation, visible ici)
Les choses sont suffisamment complexes pour que tout ceci mérite mieux qu'une solution simple de type "stratégie pure" en tous cas...
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